Le sport national du Canada n’est plus si canadien
Reebok déménage la production d'équipement de hockey en Asie
Montréal (Québec) – 27 novembre 2008 – Le syndicat UNITE HERE a annoncé aujourd’hui le lancement de sa campagne nationale pour persuader Reebok de ramener au Canada sa production d’équipement et de chandails de hockey. Au cours des six dernières années, Reebok-CCM Hockey, Inc., fabricant officiel des vêtements de la LNH, a fermé plusieurs ses usines canadiennes et sous-traité sa production de copies de chandails et d’autres équipements de la LNH en Asie.
« Les associations sportives d’autres pays ont adopté des politiques restreignant l’envoi outre-mer de la production de vêtements et d’équipement de sport, » explique Lina Aristeo, directrice québécoise de UNITE HERE et vice-présidente à la FTQ. « On identifie le hockey au Canada et les chandails et l’équipement devraient être fabriqués par des Canadiens pour des Canadiens. »
« D’un bout à l’autre du pays, dans les petites comme dans les grandes villes, nous soutenons notre sport national et nous demandons que Reebok s’engage à fabriquer les chandails et l’équipement à nouveau dans notre pays, » ajoute Mme Aristeo. « Cela est logique du point de vue économique – la production canadienne crée des emplois qui, à leur tour, se traduisent par un appui encore plus grand envers le hockey. »
Faits importants :
• Fermeture de cinq manufactures en Ontario et au Québec au cours des six dernières années : Harrow (Ontario); Richmond, Drummondville, Cap-de-la-Madeleine et Cowansville (Québec)
• Perte de près de 600 emplois, dans le secteur manufacturier, au Canada (500 au Québec)
• Perte de 55 millions de dollars pour l’économie canadienne
La fabrication a été délocalisée dans des manufactures situées dans d’autres pays, notamment en Chine. Une analyse de plus de 500 cargaisons importées par Reebok, au cours de deux dernières années, a démontré que les chandails, bâtons, patins et autres articles de la LNH sont produits dans au moins 12 pays, et que près des deux-tiers de la production totale provient de la Chine.
« Le hockey a déjà été non seulement une source de divertissement, mais également un gagne-pain convenable pour nombre de familles canadiennes, » a mentionné Alex Dagg, vice-présidente exécutive et codirectrice canadienne, UNITE HERE. « Les travailleurs canadiens du textile ont cousu de leur fierté chaque lettre de chaque chandail qu’ils ont produit. Aujourd’hui, ces Canadiens se retrouvent sans emploi. »
UNITE HERE demande aux fervents du hockey canadien de prendre position et de demander que Reebok fasse fabriquer, au Canada par des travailleurs canadiens, l’équipement de hockey et les copies de chandails de la LNH.
UNITE HERE représente 50 000 travailleurs canadiens des secteurs de la restauration, du vêtement, du textile, de l’hôtellerie et de la distribution, partout au pays. Le syndicat est à l’image du Canada multiculturel, les immigrants et les femmes constituant la majorité de ses membres. UNITE HERE se bat depuis longtemps pour maintenir de bons emplois dans les industries du vêtement et du textile, et pour exiger des ententes commerciales plus équitables préservant les emplois manufacturiers. Récemment, UNITE HERE a fait campagne pour sauver les centaines d’emplois à l’usine d’habits pour hommes, Golden Brand/Moores à Montréal, et a fait pression sur le gouvernement canadien pour l’implantation des mesures de sauvegarde sur les importations de vêtements provenant de la Chine. Pour tout renseignement et pour lire le rapport « Mise en échec contre les travailleurs » publié par UNITE HERE, veuillez consulter www.unitehere.ca.